La Question du Moi

MA FILLE EST ANOREXIQUE

L’Hypnose peut-elle l’aider ?

Un article de Patricia d’Angeli-Lockert
IFHE, mai 2008

La Question du Moi

Ma petite fille de 8 ans, Kateline, fait de l’anorexie, elle a perdu beaucoup de poids et je m’inquiète. Son père est parti et n’est plus là pour l’aider. De mon côté, j’ai refait ma vie avec un autre homme et je suis enceinte d’une autre petite fille. L’anorexie a commencé quand elle a appris cette grossesse et s’est aggravée depuis que nous avons dû lui enlever son chien qui était devenu méchant et dangereux pour elle. Comment puis-je l’aider ?

PL : A l’âge de 8 ans, une petite fille est en pleine modélisation de sa maman. C’est l’âge où l’autonomisation commence doucement à se mettre en place. Cette évolution est d’autant plus difficile à vivre car une autre petite fille « concurrente » arrive à la maison et le père, censé la rassurer sur son identité et sa valeur féminine, est absent.

Kateline a donc besoin d’intégrer des valeurs liées à son sexe – des valeurs féminines – pour que cette période de transition se passe au mieux.
Si elle a déjà vécu le sentiment d’abandon par rapport à son père, ses valeurs féminines étaient déjà perturbées avant votre grossesse. Son inconscient a traduit l’absence de son père comme un abandon. Il en a conclut : « le masculin ne m’aime pas, donc toute une partie de ce que « Je Suis », ma partie féminine, n’est pas aimée« .
Croyance renforcée par la jalousie liée au fait que sa petite soeur « concurrente », elle, sera aimée par son père car, lui, n’est pas parti !… « Moi seule n’ai pas le droit à l’amour, les autres oui« .

Et en ce moment, au niveau inconscient, ce problème d’identité chez Kateline se traduit par l’anorexie : « à quoi bon vivre ? »
Plus tard, cette croyance enkystée risque de l’amener à être persuadée qu’à la différence des autres femmes, elle « ne mérite pas l’attention des hommes ».

Que peut-on y faire ?

En Hypnose : par rapport à l’absence ou la démission du père, le thérapeute devra travailler sur le sentiment et la peur d’abandon et faire comprendre à l’Inconscient que, quoi qu’il arrive, il y aura toujours quelqu’un pour s’occuper d’elle. Les métaphores, pour une enfant comme pour un adulte, sont une technique privilégiée pour atteindre ce but sans avoir à donner de grandes explications, sujettes à incompréhension.

Pour reconstruire son « féminin intérieur », il faudra faire comprendre à l’Inconscient de Kateline qu’être une fille, c’est bien, et que les filles comme elles sont aimée elles aussi.
Et dans la vraie vie, en dehors de la thérapie, si le père est absent, son beau-père pourra aider à ce recadrage, en sortant avec elle, en participant à des activités qui ouvriront la jeune fille sur le monde. L’aimer vraiment et lui dire qu’elle est mignonne, lui faire des compliments, renforcera encore ce processus de création d’une vraie identité féminine – surtout si sa psychosomatisation est l’anorexie.

Il faudra faire attention quand le bébé sera là : les deux filles doivent être aimées à part égales (si ce n’est pas le cas, car malheureusement quelquefois cela arrive, c’est tout de même ce qui doit être montré dans les actes).

La mère est évidemment aussi indispensable dans la construction de l’identité de la jeune fille : elle doit la rattacher (par la modélisation) aux valeurs de la terre et au féminin, ce qui la rendra plus forte sans l’étouffer.

La période de votre grossesse est adaptée pour faire comprendre à Kateline les valeurs féminines « d’évolution » et de « création ». En la faisant participer à ce que vous ressentez, elle vous modélisera, ce qui permettra à son Inconscient d’enregistrer et forger la croyance qu’elle aussi pourra évoluer et créer, dans son corps de femme – et, par extension, elle adoptera les mêmes croyances inconscientes lorsqu’elle sera adulte, au sujet de sa vie personnelle et professionnelle. Sa Mère va « donner naissance ». En plus d’être un acte d’amour, c’est un acte de vie. Elle va peut-être avoir mal, peut-être être un peu malade (dû à la grossesse), mais elle va également vivre très fort !… L’Evolution, parfois, ça fait mal, c’est long, mais après on se rend compte qu’on a réussi à « fabriquer » quelque chose, que l’on est créateur de sa vie : cela rend heureux !

Concrètement, votre petite fille peut participer activement, être « actrice » de cette grossesse, elle peut la vivre elle aussi, par procuration.
Après la naissance, Kateline pourra s’occuper un peu du bébé, ou d’une poupée, de son chien ou de son lapin : pour faire comme maman… Sa petite soeur ne pourra plus être « concurrente », dans ce cas, car Kateline se sentira du côté des femmes, des « grandes ».

Ce serait donc peut-être une bonne idée de lui racheter un chien ou un lapin (ou les deux) car il est possible qu’elle ait pris la perte de son chien pour une interdiction de modélisation à la mère : « je n’ai pas le droit de ressembler à maman, d’avoir quelqu’un de qui prendre soin, quelqu’un à faire grandir – et qui va me faire grandir : je n’ai pas le droit de devenir femme à mon tour et de m’occuper des autres, de mes bébés à moi. Je dois continuer de subir maman, de subir cette fusion devenue étouffante et ne rien faire, ne rien pouvoir créer« .

Il serait judicieux que le thérapeute termine son accompagnement avec une métaphore destinée à la reconstruction du Féminin, mais au niveau plus collectif-social cette fois (mémoire des cellules). La guidance hypnotique pourrait reprendre les archétypes et les idées suivantes (à adapter à une enfant de 8 ans, bien sûr) :

  • La Terre, la Mère (archétype féminin) qui peut être cruelle (éléments naturels déchaînés) mais n’abandonne jamais, même dans la mort, car elle accueille et transforme…
  • La Terre-Mère, vivante et en pleine santé, parce qu’elle s’aime, parce qu’elle est aimée (par le soleil, le masculin).
  • La Terre-Mère, en mauvaise santé, si elle ne s’aime plus : la terre attire alors la pluie guérisseuse (les larmes). Les éléments (crises) se déchaînent (tremblements de terre, tsunami), etc.
  • La Terre-Mère féconde, qui crée et trouve en elle son équilibre, en particulier avec le masculin, etc.

Cette métaphore quasi-culturelle serait indiquée en cas de victimisation : lorsque les femmes se font mal toutes seules à la suite de croyances négatives et subjectives, qui leur font penser qu’elles ne sont capables de rien, juste de subir et de servir le masculin. C’est une « maladie » (psychologique) très contagieuse, encore trop répandue, et cultivée culturellement chez beaucoup de femmes, même en France, suite à l’étendue encore trop présente du patriarcat.

Bien sûr, tout cela sera à utiliser ou non, et à adapter au cas par cas.

Kateline devrait ensuite reprendre la place qui est sienne au sein de votre famille et au sein de la Vie.

 

Patricia d’Angeli-Lockert
Thérapeute et co-fondatrice de l’IFHE

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JE N’AI AUCUN COURAGE,
JE DOUTE DE MOI…

L’Hypnose peut-elle m’aider ?

Un article de Patricia d’Angeli-Lockert
IFHE, octobre 2008

La Question du Moi

Je passe d’une situation salariée à une situation indépendante et j’ai terriblement peur de me lancer, de donner ma démission. Je n’ai aucun courage et je doute de mes talents, même si je sais que j’en ai. L’hypnose peut-elle m’aider ?

PL : Pour comprendre ce qui se passe en vous, je vais vous parler des 3 parties du cerveau qui, bien que très différentes, doivent vivre les unes avec les autres, ce qui provoque des bouleversements dans la vie.

Tout au centre, nous avons le cerveau reptilien, le plus ancien (500 millions d’années) : c’est le premier niveau de notre Inconscient. C’est le siège de nos instincts primaires. Sa fonction unique est de garantir notre survie (fonctions vitales). Il influence ainsi notre désir de nourriture, de défense, d’attaque, ainsi que notre sexualité. Il ne comprend ni nos émotions, ni notre jugement intellectuel. En cas de situations stressantes (qu’il considèrera comme des menaces pour sa vie, même pour de petites choses sans importance), il réagit avec rigidité, impulsivité et agressivité ou violence : il « attaque » ou « s’enfuit ». Il est puissant, influence l’ensemble de notre système et possède la capacité d’apprendre par conditionnement. Il n’a aucune notion de temps (passé, présent, futur), pour lui tout est présent. Toutes nos expériences, même celles que nous avons vécues lorsque nous étions enfants, sont stockées en lui et considérées comme actuelles, présentes, ce qui cause la plupart des conflits intérieurs chez l’adulte.

Le deuxième cerveau est le cerveau limbique (150 millions d’années). Il fait partie de notre inconscient comme le reptilien ; il mémorise les comportements agréables et désagréables pour nous, à l’origine de nos émotions et de nos jugements de valeurs. Le cerveau limbique filtre ce que nous pensons possible ou impossible de faire dans la vie ; il est flexible, confiant mais naïf. Il apprend parfois difficilement, à cause de ses « idées sur la vie » (croyances) et préfère les données simples, métaphoriques. Le cerveau limbique est créatif, c’est-à-dire qu’il peut générer de la nouveauté en synthétisant de l’ancien (souvenirs). Selon les moments et les expériences de la vie, il peut s’allier avec le cerveau reptilien ou avec le troisième cerveau…

Le néo-cortex est notre cerveau le plus récent (apparu il y a 2 millions d’années, mature depuis seulement 500.000 ans) : c’est celui qui prend le plus de place en nous et que nous considérons comme notre « moi », car il s’agit de notre seule partie consciente. Là se situe notre intellect. Le néo-cortex est à l’origine de notre langage, il sait écrire, peut analyser, faire des comparaisons, avoir des pensées abstraites ; il crée aussi l’impression de distance et la sensation de « temps » : le passé, présent futur. Le néo-cortex apprend et évolue sans cesse.

Votre problème est celui du changement, très mal accepté par le cerveau reptilien : en effet, chaque changement implique un traumatisme pour ce cerveau primitif. Celui-ci passe son temps à essayer que tout ce que nous vivons se reproduise à l’identique le lendemain. Pour le cerveau reptilien, c’est une grande sécurité, car son seul intérêt est de nous maintenir en vie : si ce que nous faisons aujourd’hui est sans risque pour la vie, il est bon de le reproduire pour demain ! Le changement implique un risque, même minime ou symbolique : celui de mourir (ne serait-ce qu’à ce que nous étions hier).
Lorsque les buts du cerveau reptilien et ceux du cerveau limbique sont les mêmes, tout va pour le mieux. C’est pour cette raison qu’il est si agréable de vivre tous les jours au même endroit, de s’installer sur la même chaise, de dormir tous les soirs du même côté du lit, de pouvoir compter tous les jours sur un partenaire ou un travail rassurant et fidèle… C’est sécurisant !

Là, vous avez décidé de changer, poussée par votre cerveau limbique à la recherche de nouvelles émotions, alors que votre vie n’était pas en danger, vous l’avez fait avec votre « néo cortex ».
Vous avez allié néo-cortex et cerveau limbique, vous retrouvant en conflit avec votre cerveau reptilien. Ce dernier se rebelle et va utiliser ses armes : insuffler la peur à votre cerveau limbique afin que celui-ci reprenne sa place auprès de lui – un peu comme un enfant doit plier quand son parent se fâche. Le reptilien va prendre symboliquement l’aspect d’un « parent négatif » et va utiliser un dialogue intérieur répétitif, que nous connaissons tous, pour contrer et faire peur à notre cerveau limbique, influençable aux émotions : « tu n’en es pas capable », « tu ne réussis jamais rien », » tu vas tout casser »… Ces phrases viennent tout droit de notre passé. Elles ont été stockées par le cerveau reptilien qui, prenant la place de nos parents lorsque nous étions enfants, s’en sert aujourd’hui pour défendre son point de vue. Ce qui provoque notre malaise.

Pour intervenir dans ce conflit, afin de réharmoniser la situation et, par voie de conséquence, apporter un réel mieux être à votre vie, il faut que votre conscient (néo-cortex) entre en communication avec votre inconscient (reptilien et limbique). Pour cela, l’Hypnose est la technique la plus indiquée. Par contre, il s’agit d’utiliser l’Hypnose « humaniste » (qui associe les parties) et non l’Hypnose traditionnelle ou éricksonienne (qui dissocient les parties).

Après une induction hypnotique de type humaniste, le thérapeute va utiliser le langage symbolique (métaphores) afin de mettre en place le décor propice à la réharmonisation.
L’inconscient (le reptilien et le limbique) n’a en effet aucune notion « intellectuelle », son langage est celui d’un enfant (4 à 6 ans), son monde est celui des analogies, des symboles (que nous retrouvons dans nos rêves, dans les mythes et les contes – transmise par notre mémoire cellulaire et notre culture).
Pour pouvoir communiquer avec l’Inconscient et en obtenir un résultat, ce serait une erreur de s’adresser à lui avec un langage compliqué, avec des mots comme « reptilien » ou « limbique », parfaitement incompréhensibles pour un « enfant ».

Dans le décor que vous lui suggèrerez (une plage, une forêt ou autre…), le thérapeute vous demandera d’appeler la représentation des facettes de vous en conflit : soit, d’un côté, la représentation d’un adulte critique campé dans le non-changement (votre reptilien) et, de l’autre, un enfant créatif et sensible, apeuré par la situation (votre limbique). Vous-même représenterez le médiateur (néo-cortex) : vous serez donc un « sage » pour le reptilien et un « parent rassurant positif » pour l’enfant.
Le thérapeute, de son côté, représentera le gardien : il n’interviendra que pour débloquer les choses, si celles-ci dérapent. Si tout va bien, il vous demandera juste de raconter votre histoire (que vous vivrez en état modifié de conscience, et en même temps consciemment, ce qui est très étrange) après avoir vérifié que toutes les parties sont bien en place et vous avoir expliqué votre rôle… que voici :

Vous allez commencer par vous adresser au « parent critique » et discuter avec lui pour le rassurer. Vous êtes quelqu’un qui comprend la situation et qui comprend donc sa peur, liée au risque de mourir. Vous lui expliquerez aussi ce que souhaite l’enfant, et qu’il y a peut-être moyen de trouver un arrangement pour laisser la créativité de l’enfant s’exprimer en toute sécurité. Entre « adultes », vous pouvez en discuter. Prenez un ton sérieux, car La survie est une chose sérieuse, et le reptilien n’a aucun humour. Le monde pour lui est dangereux et hostile. Il ne s’agit pas de critiquer le critique, mais de le comprendre et de le rassurer. Dès qu’il accepte un arrangement, tournez vous vers « l’enfant » et expliquez-lui la situation comme un parent bienveillant et aimant avec des mots doux, simples et plein d’amour… Le cerveau limbique adore cette façon de parler.
Dites-lui qu’il peut être libre, danser et chanter comme bon lui semble, et que le critique avait peur pour lui, c’est pour cela qu’il paraissait méchant. L’enfant peut aider le critique, pour que celui-ci n’ait plus peur, car il est gentil. Il peut freiner certains excès et bien se tenir dans les situations de risque réel, car il comprend ce « qu’être en danger » représente, il va donc accepter ce compromis.

Mettez-les ensuite face à face, et laissez-les parler, échanger et constatez qu’ils s’apprécient beaucoup !

Il est maintenant temps de les « réintégrer à vous », car vous n’êtes qu’un et, dans la vie de tous les jours, ils redeviennent inconscients pour vous…
Vous les prenez symboliquement dans vos bras et ils se fondent en vous pour reprendre leur place. Vous pouvez réouvrir vos yeux.

A noter : l’inconscient apprend avec une certaine lenteur, il est routinier et possède une grande inertie, surtout pour les personnes n’ayant pas l’habitude de l’Hypnose. J’ai ainsi remarqué dans ma pratique que je suis souvent amenée à répéter le processus ci-dessus plusieurs fois (à une semaine d’intervalle) pour un changement complet et durable. A chaque répétition, les métaphores d’environnement (les décors) peuvent changer, mais le travail symbolique est toujours axé sur le rapport « parent critique – enfant sensible ».

Résultat dans votre vie : ce « dialogue intérieur négatif » issu du passé et de votre cerveau reptilien va cesser, car ce dernier aura confiance en vous… Vous n’aurez plus l’impression que vous n’avez pas de talent, que vous n’allez pas y arriver… et le changement de métier (lié à la créativité de l’enfant) pourra se vivre en toute sérénité, tout en gardant bien en conscience les règles élémentaires de sécurité.

Je vous souhaite plein de bons changements.
En toute sérénité !

 

Patricia d’Angeli-Lockert
Thérapeute et co-fondatrice de l’IFHE

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HYPNOSE et COUPLE

L’Hypnose peut-elle m’aider dans mon couple ?

Un article de Patricia d’Angeli-Lockert
IFHE, mars 2008

La Question du Moi

L’Hypnose peut elle m’aider dans la résolution de mes problèmes de couple ?

PL : Bonne nouvelle : Après de longues recherches et un travail expérimental sur de nombreux couples, j’ai fini par établir que le meilleur partenaire que nous puissions avoir dans notre vie était bien celui (ou celle) que nous avions choisi !
J’ai également fini par comprendre que les moments de crises étaient en fait de fabuleux leviers à notre évolution personnelle et à l’évolution de notre couple.
Plus la crise est difficile, plus l’occasion nous est donnée d’enfin prendre conscience de nos propres blessures inconscientes et profondes et, chose incroyable, plus notre conjoint(e) apparait comme la seule personne capable de réparer ces blessures.
En effet, dans la personne de l’autre, se trouve exactement celui ou celle qui correspond au miroir caché de notre inconscient.

Bien sûr, sur un plan conscient, il est très difficile de croire que c’est possible.
Comment dans les moments de crise, pourrait-on penser que l’autre nous rend un fabuleux service ? Comment se douter que celui ou celle qui nous fait tant de mal n’est que le révélateur d’une douleur enfouie au plus profond de nous et qui date en fait des tout premiers temps de la construction de notre structure psychologique interne?

C’est en mettant en lumière nos blessures, en prenant conscience des mécanismes de notre inconscient, puis en guérissant ces blessures par les techniques de l’Hypnose, associées à des exercices conscients, que nous parvenons à voir « l’autre » sous un jour nouveau.
Et soudain, il nous apparait non seulement comme ce qu’il est réellement : vrai et sans artifice, mais aussi comme l’homme (ou la femme) de notre vie.

Si nos choix nous ont porté vers cet homme ou cette femme à un moment de notre vie, si tout notre être dans les premiers temps de notre amour nous criait : c’est Lui, ou c’est Elle , c’est qu’il y avait une excellente raison.
Et même si ce temps est passé, et que l’amour romantique est devenu une bien lointaine histoire, votre compagnon actuel lui n’a pas changé. C’est précisément lui que vous avez choisi, consciemment ET inconsciemment.

Aujourd’hui, par pure ignorance, certains laissent leurs relations se dégrader, parfois jusqu’à la violence. On peut trouver bon nombre de raisons pour changer régulièrement de partenaire, au nom d’une vie riche et heureuse… mais la séparation n’est pas l’unique solution. Car tous les ans, des milliers d’hommes et de femmes pleurent en silence sur leurs espoirs déçus, sur leurs regrets d’être séparés, sur leurs rêves brisés, sur leur culpabilité face à la douleur de leurs enfants.
L’époque actuelle voit des milliers de personnes divorcer pour retrouver dans le « nouveau partenaire » exactement les même caractéristiques profondes de l’ancien ; caractéristiques qui réapparaissent dès que la période « romantique » est terminée et que l’installation dans la « vraie » vie commence.
Dans la majorité des cas, tout ce gâchis, tout l’argent dépensé dans les divorces, toutes ces crises n’auront donc servi à rien, seulement à recommencer le même schéma, encore et encore… jusqu’à ce que l’on comprenne enfin.

L’amour, le vrai et l’éternel, est exactement à la place où il doit être : dans la personne près de laquelle nous vivons au quotidien. Il suffit juste de lever le voile de notre inconscient pour le redécouvrir.

Je vous propose ce mois-ci, à la veille du nouveau printemps qui s’annonce, de vous imprégner de cette nouvelle conscience, comme d’une sève montante : en soignant nos blessures intérieures issues de notre inconscient, nous pouvons enfin accéder au véritable amour : l’amour de soi associé pour l’éternité à l’amour de l’autre.

Et seule cette association permet de déboucher sur le rêve merveilleux qu’est l’atteinte de l’énergie sublime ou l’Amour majuscule.

Je vous souhaite une vie à deux pleine de lumière.

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La Question du Moi

Suite à votre article du mois dernier, pouvez-vous me parler un peu plus des différentes étapes que rencontre un couple dans sa vie ? Lorsque l’un des deux évolue (fait un travail sur lui) et pas l’autre, reste-t-il un espoir de rester ensemble sans que la vie ne devienne un cauchemar ?

PL : Il y a plusieurs stades dans l’évolution d’un couple…

1/ le couple « romantique », au moment de la rencontre et dans les premiers temps du couple. C’est l’explosion des hormones et l’illusion que « l’autre » correspond à l’être parfait que l’on attendait depuis toujours. Même si parfois, à ce stade, notre raison nous affirme que ce n’est pas totalement vrai, notre désir de fusion et de complétude est tellement grand que l’illusion l’emporte.

2/ le couple « conflictuel », qui correspond au moment où la vie à deux commence réellement (en général 1 ou 2 ans après la rencontre). On s’installe, on commence à être confronté aux soucis du quotidien. Les masques des illusions tombent, et l’on voit soudain l’autre sous un nouvel angle : il ne répond pas à nos rêves conscients. Suivant les couples, cette découverte peu s’avérer très destructrice. Chaque personne se retrouve de nouveau seule avec elle-même, incomplète, consciente que l’autre ne remplit pas la totalité de ses manques. Les conflits s’installent, la « guerre des sexes » commence, chacun à son rythme, chacun à son niveau, selon son caractère, ses manques, son éducation…

Le couple s’équilibre alors plus ou moins dans une relation « dominant-dominé ». La vie semble faite de compromis et de sacrifices, de sentiments d’infériorité et de culpabilité qui peuvent, à l’extrême, déboucher sur des crises violentes.

Dans cette situation, suivant l’intensité des crises et le degré d’acceptation, l’un ou l’autre des partenaire (parfois les deux) peut finir par s’épuiser et décider de changer et « d’évoluer ».

Pour les uns, l’évolution se traduira par les actes « naturels » suivants : quitter la maison, prendre un amant / une maitresse, se masquer la situation en s’abrutissant de travail, se trouver d’autres occupations… Nous sommes dans des solutions de fuite.

Pour les autres, l’évolution se traduira par les actes « intellectuels » : travailler sur soi, aller consulter un psy, un coach, suivre des formations… Nous sommes alors dans des solutions d’appel à l’aide : mon couple et ma vie me font mal, aidez-moi !

Le problème du travail sur soi est que, dans la majorité des cas seulement individuel, il ne concerne absolument pas le couple. Car ce ne sont pas les deux conjoints qui ont décidé d’un commun accord de faire ensemble un travail d’évolution, mais seulement l’un des deux partenaires.
La personne concernée va approfondir ses connaissances, va « se faire du bien » en se libérant de ses douleurs intérieures. Et, force est de constater qu’elle parviendra rarement à atteindre son idéal, devenir pleine et entière, car les manques stockés dans son Inconscient depuis son enfance ne sont toujours pas comblés – d’abord parce qu’ils sont ignorés (et il est difficile de résoudre un problème si on ne sait pas quel est ce problème) – ensuite, parce que rares sont les thérapies qui parviennent à les combler réellement au quotidien, bien qu’elles puissent les avoir mis en lumière. La personne peut avoir compris ses schémas, mais ils sont toujours présents et actifs.

Elle revient donc chez elle et éprouve le sentiment qu’elle a « évolué ». Ce qui est vrai : elle a acquis de nouvelles connaissances, travaillé sur quelques douleurs, a passé de bons moments où elle s’est occupée d’elle, loin des problèmes quotidiens… Mais cela n’a rien changé à son couple !
Dans le meilleur des cas, elle sera plus calme et verra sa vie sous un autre angle. Etant plus calme et compréhensive, s’acceptant mieux elle-même, son conjoint sera ravi et tout s’arrangera à la maison… pour un temps plus ou moins long.

Dans le pire des cas, elle aura l’impression d’être revenu vivre avec un être « non-évolué » – entendez par là : un être qui ne se connait pas aussi bien qu’elle se connait, elle-même, et qui, dans la majorité des cas (comble de l’outrance !) refuse de l’imiter pour penser comme elle !
Ce travail sur soi, qui était censé aider la personne à aller mieux dans sa vie, va la précipiter dans un enfer relationnel conjugual…

Ainsi, après ce détour fait de formations, de travail sur soi, on en revient à la première solution, celles que d’autres ont choisi tout de suite, sans se poser de question : la fuite !

A ce moment, il est impossible de ne pas croire que la seule solution pour vivre heureux est d’évoluer chacun de son côté et, puisque le fossé est devenu trop grand entre les deux partenaires, qu’il soit désormais nécessaire de se séparer et de trouver un autre partenaire, soi-disant plus conforme à notre « nouvel état d’être ».
La plupart du temps, même si le nouveau compagnon est différent dans la forme, ce qui permet l’illusion du renouveau, il sera identique dans le fond, simple variante de la personne que l’on vient de quitter, car notre inconscient, lui, n’a pas changé (ou si peu !) et attire encore à lui ce qui lui ressemble.
Ce nouveau partenaire viendra, tôt ou tard, réveiller nos anciennes blessures. Les crises pourront alors recommencer… encore et encore.

Si on adopte ce style de vie, la vie étant faite d’évolutions (naturelles ou intellectuelles), beaucoup de séparations et de douleurs sont à prévoir.

3/ le couple « conscient »
Les conjoints peuvent aussi décider de faire une thérapie de couple et mettre en place les solutions qui leur permettront de rester heureux ensemble et d’évoluer chacun de leur côté, en parallèle. Comme le disait Antoine de Saint-Exupéry : « aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction. »
C’est une démarche qu’ils doivent décider de faire ensemble, et c’est pour cela que, quelquefois, elle n’est pas si facile car, dans le conflit, on déteste adopter une solution dont l’autre a eu l’idée. Et, surtout dans une relation « dominant-dominé », le « dominant » refusera que l’autre prenne le dessus, et le « dominé », dans son processus de victimisation, trouvera toujours des excuses pour ne rien faire…

Parfois, la douleur liée à la pensée de se perdre, fait quand même prendre les bonnes décisions. « Dieu entre par la porte de la blessure », dit-on : la douleur pousse à l’action.

A l’issu de ce processus de changement, le couple entrera dans la phase de ce que l’on appelle le couple « conscient ».
Chaque personne du couple va devoir apprendre comment il fonctionne, profondément. Chacun découvrira que sa vie n’est que le miroir de son Inconscient, et que son couple est également le miroir de son propre « couple intérieur ». Les deux conjoints vont se rendre compte qu’ils vivaient dans le besoin l’un de l’autre et que l’autre n’était là que pour combler un vide. Et si l’autre ne comblait pas ce vide, alors la blessure s’installait. Il était devenu urgent de soigner cette blessure.
L’autre, en effet, n’est pas un pansement ; c’est un être vivant qui a le droit d’évoluer différemment de nous. Est-il haïssable pour autant ? En perd-il sa valeur ? Devient-il « sous-évolué », comme on aimerait se le dire ?
Les deux conjoints vont se rendre compte qu’ils agissaient comme les marionnettes de leur Inconscient. Pour retrouver leur liberté, il va leur falloir soigner les blessures de cet Inconscient, changer certaines de leurs croyances, aussi.

Ce travail, bien qu’il soit guidé par un thérapeute spécialisé, doit être fait à deux pour avoir le maximum de chance d’aboutir. Le chemin d’individuation (Jung), entendez par là de « complétude personnelle », est infiniment plus facile à suivre à deux que seul.
L’autre en effet est avec nous au quotidien pour nous montrer le miroir de notre réalité inconsciente. Et nous sommes là pour lui montrer le sien également. Si nous savons consciemment que les crises ne sont que les expressions de nos manques intérieurs et que ces manques intérieurs ne se réduisent la plupart des cas qu’à 2 ou 3 blessures fondamentales, au maximum, alors il est beaucoup plus facile de les accepter de l’autre.
D’autant que nous apprennons, par le processus de la thérapie, que ces blessures sont des blessures d’enfance, et qu’aucun des deux conjoints n’en est responsable.
En perdant la responsabilité de la souffrance de l’autre, il devient agréable de l’aider au quotidien, surtout lorsque l’on comprend que, par cette action, ce sont aussi nos propres blessures que nous soignons.

Le couple peut alors entrer dans sa 4ème phase :

4/ Le couple « créateur » ou « libéré ».
Le couple libéré est un couple où chaque conjoint est libre de vivre l’un avec l’autre. Il n’est plus dans le besoin de l’autre, avec lui par obligation compulsive, nécessité émotionnelle… mais par simple désir. Le désir lié à la sexualité, mais également le désir de construire « ensemble », de s’associer et non plus se compléter.

Lorsqu’un couple, après de nombreuses années de mariage et l’évolution nécessaire, entre enfin dans cette phase, il vit une deuxième jeunesse. Chacun a l’impression de revivre les désirs qu’il a connu dans la phase de « l’amour romantique ». Chacun redevient heureux de sortir avec l’autre, de partager et, de nouveau, l’amour pétille dans les regards : un amour serein, d’une infinie douceur.

Chaque personne de ce couple sait qu’il peut être heureux seul, et qu’il peut donc être également heureux à deux ; c’est là le secret de la liberté. Et, par extension, le secret du bonheur.

L’amour peut alors se concevoir avec un A majuscule et le soleil briller dans un ciel sans nuage…

 

Patricia d’Angeli-Lockert
Thérapeute et co-fondatrice de l’IFHE

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QUELLE FORME D’HYPNOSE CHOISIR ?

Et comment les reconnaître…

Un article de Patricia d’Angeli-Lockert
IFHE, novembre 2007

La Question du Moi

Je suis tiraillé car je ne sais quoi choisir entre toutes les formes d’hypnose qui existent. Quelle est la plus « complète ». A laquelle dois-je me former pour me prétendre « hypnothérapeute » ?

PL : Il existe effectivement plusieurs formes d’Hypnose ou, plutôt, plusieurs façons de se servir des « états modifiés de conscience », que l’on appelle également « états hypnotiques ». Ce qu’il faut savoir avant tout, c’est que quelle que soit la forme d’Hypnose utilisée, le thérapeute peut parvenir à aider son patient. Ce qui signifie que toutes les formes d’Hypnose sont efficaces. Elles agissent cependant à différents niveaux, et c’est pour cela qu’il est nécessaire à tout bon hypnothérapeute, de bien connaitre et de savoir manipuler toutes ces variantes techniques, afin de pouvoir choisir à chaque fois la plus adaptée pour son patient. Car, rappelons-le, chaque personne est différente. Et c’est au thérapeute d’adapter ses « outils » à son patient pour la réussite de la thérapie demandée.

Le thérapeute pourra donc choisir entre 4 formes d’Hypnose :

L’Hypnose traditionnelle, ou Hypnose Classique, la plus ancienne (1841), celle qui est aussi utilisée dans le monde du spectacle, mais qui est avant tout un outil thérapeutique depuis plus d’un siècle. Elle se veut volontairement autoritaire et dirigiste ; les suggestions hypnotiques sont directes et la thérapie va droit au but, sans détour. Cet aspect attire un certain nombre de personnes, impressionnées par le côté spectaculaire de l’influence du thérapeute sur son patient. Comme les autres formes d’Hypnose, cette manière de faire a ses avantages et ses inconvénients…

L’Hypnose Ericksonienne, dévelopée vers 1930. La plus populaire actuellement et, en même temps, la plus mal connue. L’Hypnose Ericksonienne a perfectionné les outils de l’Hypnose Classique pour les rendre invisibles, indirects, subliminaux. Elle peut avoir gardé un aspect dirigiste mais, nouveauté intéressante, elle a donné une nouvelle dimension à l’utilisation des mots, afin de s’adapter à n’importe quel patient – non plus en suggestions directes, comme une sorte de médicament donné à la personne, mais en oeuvrant pour que cette dernière enclenche par elle-même de profonds processus de changement et de guérison.
Milton Erickson, maitre incontesté de cette nouvelle approche à qui il a donné son nom, a su utiliser le langage (le fameux « Milton modèle ») afin de diriger ses patients vers leur Inconscient en leur laissant une certaine forme « d’autonomie illusoire » (utilisation des présuppositions et double-liens). Le thérapeute ne lâche pas son objectif, mais il y met « les formes », grâce à une communication d’influence très travaillée et précise, pour que son patient aille où il le souhaite : vers la guérison. Nous restons toutefois beaucoup, avec cette forme d’Hypnose, dans un domaine purement médical ou psychiatrique.

La Nouvelle Hypnose, dévelopée dans les années 75 par les successeurs d’Erickson, notamment Daniel Araoz, et enrichie par la PNL (Programmation Neuro-Linguistique). Elle prend logiquement la suite de l’Hypnose Ericksonienne, en modélisant les outils de langage extraordinaire de Milton Erickson, et elle la sublime en lui apportant l’idée d’oeuvrer dans un domaine plus vaste, plus humain que purement médical (Erickson était psychiatre et peu porté sur le Développement Personnel).
Toute directivité est volontairement abandonnée dans ce type d’Hypnose : plus de prescription, d’amnésie, de suggestions post-hypnotiques… La douceur est reine. Le patient est installé dans un fauteuil confortable, souvent accompagné d’une musique douce, le thérapeute se fait son « serviteur », usant de métaphores éthérées et évocatrices. Un serviteur qui garde toutefois toujours en tête l’objectif de changement de son patient : le mieux être dans tous les domaines.

L’Hypnose Humaniste, la plus récente, développée à partir de 2000. Sa particularité fondamentale tient au fait que le thérapeute ne s’adresse plus à l’Inconscient de la personne, mais à sa grande Conscience, que l’on appellera « Conscience Majuscule ». Grâce à une technique d’induction hypnotique inversée, il n’y a plus de dissociation « conscient-inconscient », comme dans les autres formes d’Hypnose. Au contraire d’un endormissement, le patient expérimente un état d’unification, plus éveillé qu’à l’ordinaire, et ne se sent jamais divisé en lui-même, il reste conscient en permanence (pas de perte de mémoire pendant ou après la séance). Grâce à cette perception élargie de lui-même, il devient possible pour lui de trouver et mettre en place ses solutions. C’est d’ailleurs lui, et non pas le thérapeute, qui intervient durant la thérapie, l’hypnothérapeute n’étant ici qu’un guide et pédagogue. Les sensations, pendant ce type d’expérience et longtemps après, sont particulièrement agréables, légères ; une sérénité durable s’installe, une impression de paix profonde et de compréhension absolue de soi

Conclusion
– L’Hypnose Classique servira donc essentiellement pour travailler sur le corps (anesthésies) et pour des problèmes dont les racines ne sont pas trop profondes ;
– L’Hypnose Ericksonienne est un outil multiforme, passe-partout, et le plus utilisable en thérapie au quotidien, essentiellement dans le domaine du mieux-être ;
– La Nouvelle Hypnose permet les mêmes aides que l’Hypnose Ericksonienne en apportant une dimension humaine, et prend en compte en plus du mieux-être, la qualité de vie au quotidien de la personne, la réalisation de ses rêves (développement personnel) ;
– L’Hypnose Humaniste permet de traiter chaque problème ou situation en Conscience, c’est-à-dire par soi-même, guidé par le thérapeute, sans perte de conscience, et en tenant compte du sens de ce qui nous arrive. Les domaines traités sont identiques aux autres formes d’Hypnose, et touche en plus au côté existentiel, voire spirituel, de la vie de la personne (raison de vivre, « mission », deuils, etc.).

 

Patricia d’Angeli-Lockert
Thérapeute et co-fondatrice de l’IFHE

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SE RECENTRER DANS SA VIE…

Avec l’Auto-hypnose

Un article de Patricia d’Angeli-Lockert
IFHE, février 2008

La Question du Moi

Il s’est passé beaucoup de choses difficiles pour moi en 2007, j’ai l’impression en ce début d’année qu’il m’est nécessaire d’envisager un grand ménage dans ma vie, mais je ne sais pas par quoi commencer, je suis dans une phase de confusion. L’hypnose peut-elle m’aider ?

PL : L’année 2008 démarre sur les chapeaux de roue pour beaucoup d’entre vous. Sans cesse, j’entends autour de moi des gens qui se remettent en question, qui reconstruisent une vie, qui soufflent de soulagement après les épreuves traversées en 2007. Que se passe-t-il ? Sommes-nous tous en phase de changement profond ?

Sans généraliser ce phénomène, il me semble quand même bon d’aborder cette question. D’abord, pour rassurer ceux que cela concerne : non ! vous n’êtes pas seuls ! Et ensuite pour vous inviter à vous recentrer sur Vous. Prendre un temps pour vous extraire des problèmes extérieurs à vous.

La quête de son « moi profond » est une noble quête. S’étudier soi-même, se comprendre et s’occuper de panser ses blessures est quelque chose d’indispensable pour faire de sa vie une vie révée. En effet, comment pouvons-nous penser un instant que si tout est dispersé ou cassé au fond de nous, notre vie soit conforme à nos rêves ?

Quels que soient vos objectifs, osez prendre un temps pour vous relaxer, fermer les yeux et laisser remonter à la surface de votre conscient une phrase, un mot, une idée, une image ou une sensation qui vous informe de ce qui est le plus important pour vous aujourd’hui. Laissez s’exprimer votre moi profond. Ecoutez votre « enfant intérieur », votre Inconscient. Que vous révèle-t-il sur vous-même ?

Les obligations de la vie de tous les jours nous font trop souvent passer à côté des choses essentielles et nous n’avons, ou ne trouvons, plus le temps de nous assoir et de nous écouter vraiment.

Aujourd’hui, je vous propose une auto-hypnose simple et accessible à tous. Et lorsque cette voix en vous se sera exprimée, ou cette image révélée, prenez le temps de noter son message, de le méditer et de réfléchir à comment vous allez pouvoir mettre en place ce « conseil intérieur ». Ce mois-ci, en ce début d’année, permettez-vous de vous faire le plus beau des cadeaux : Un rendez vous avec « Vous ».

Voic l’exercice que je vous propose :

D’abord, prenez de quoi écrire à côté de vous.

1/ Fermez les yeux et prenez quelques grandes respirations profondes, pour vous relaxer. Détendez votre corps, tout vos muscles, vos articulations, sentez les mouvements de la vie, de l’énergie, vous parcourir de haut en bas, puis de bas en haut (le sang dans vos veines)… En même temps, prenez conscience que ce moment est à vous seul(e) et que vous vous faite un cadeau.

2/ Posez la question à votre « Moi profond » : qu’est-ce qui est le plus important pour Moi, aujourd’hui dans Ma vie? » « quelle est Ma priorité de vie ?… Vers quoi, dois-je diriger mon energie ? »… Et laissez venir la réponse (une idée, peut arriver, une image, une sensation, une phrase de chanson, etc.).

3/ prenez le temps de méditer sur la réponse qui vous est venue, et de réfléchir à la manière de la mettre en place dans votre vie.
Si besoin, posez la question: « comment mettre cette idée en place dans ma vie ? » Et laissez à nouveau venir la réponse…

4/ Ouvrez les yeux, notez votre expérience par écrit, prenez le temps de vous étirer, et retournez à vos activités ordinaires.

Dans les jours qui viennent, prenez le temps de relire vos notes pour vous rappeler vos messages intérieurs.
Je vous accompagne de tout mon coeur,

 

Patricia d’Angeli-Lockert
Thérapeute et co-fondatrice de l’IFHE

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LA THÉRAPIE…

Mariage du Coeur et de l’Esprit

Un article de Patricia d’Angeli-Lockert
IFHE, décembre 2007

La Question du Moi

J’ai fait des études, je me suis formée à l’Hypnose, j’ai lu des dizaines de livres sur le sujet… et pourtant, j’ai du mal à me lancer. Je ne sais pas si je serai une bonne thérapeute, si j’arriverai à aider les autres. Je sens qu’au-delà de la maitrise des outils, il y a la dimension humaine de la thérapie et cela me fait peur. Comment peut-on vraiment apprendre ce genre de chose ?

PL : Comme vous le dites très justement, la technique ne suffit pas pour être thérapeute. Les meilleurs techniciens ne sont malheureusement pas toujours les meilleurs soignants. Surtout dans ce domaine qui touche le plus profond de l’être humain. Comment savoir, après avoir maitrisé la technique, si l’on peut accompagner une personne vers la guérison ? Quel est ce petit plus qui, souvent, amène au miracle du possible, même dans les situations les plus difficiles ?

Je pense que la réponse est de ressentir au fond de soi que l’on peut « toucher » l’âme de la personne et fixer le regard de notre coeur, et notre attention, sur le joyau qui brille en elle. D’ailleurs, rappelons que les racines grecques du mot « psychothérapie » sont « thérapie » : le soin et « psukhê » : l’âme. La psychothérapie, mot formé pour désigner le soin par la suggestion hypnotique (Bernheim, 1891) est donc avant tout le « soin de l’âme ».

En tant que thérapeute, nous devons savoir qu’un joyau existe au fond de chaque être, même s’il est profondément enfoui sous les couches de problèmes que peut apporter la vie. Nous devons également garder l’humilité de comprendre que nous n’apportons pas la lumière ; que nous ne faisons que révéler la leur à ces personnes qui s’ouvrent à nous dans la plus totale confiance.

Guérir une personne, ce n’est pas seulement appliquer une technique ou un médicament, dans l’espoir d’éradiquer une pathologie. Guérir une personne, c’est la comprendre en tant qu’Etre unique, et accompagner le traitement que l’on choisit pour elle de tout notre Amour, l’Amour de notre métier, l’Amour de l’autre.

Pour illustrer mes propos, j’ai choisi pour vous un texte, d’auteur anonyme, que je trouve particulièrement approprié et qui révèle ces vérités d’amour au sein de la métaphore :

La Rose

Un certain homme planta une rose et l’arrosa fidèlement,
Et avant qu’elle ne fleurisse, il l’examina.
Il vit le bouton qui allait bientôt fleurir et aussi les épines.
Et il pensa:  » Comment est-il possible qu’une fleur si magnifique
Provienne d’une plante chargée d’autant d’épines pointues ? »
Attristé par cette pensée, il négligea d’arroser la rose,
Et avant qu’elle ne fût prête à fleurir, elle mourut.

Il en est ainsi pour beaucoup.
A l’intérieur de chaque âme, il y a une rose ;
Les qualités divines plantées en nous à la naissance
Grandissent parmi les épines de nos erreurs.
Beaucoup d’entre nous se regardent eux-mêmes
Et voient seulement leurs épines, leurs défauts.
Nous désespérons, en pensant peut-être
Que rien de bon ne pourra sortir de nous.
Nous négligeons d’arroser le bien qui est en nous,
Et finalement, il meurt.
Et nous ne réalisons jamais notre potentiel.

Certaines personnes ne voient pas la rose à l’intérieur d’elles-mêmes.
Quelqu’un d’autre doit la leur montrer.
Un des dons les plus extraordinaires qu’on puisse posséder
Est d’être capable de passer à travers les épines des autres
Et de trouver la rose à l’intérieur d’eux.

C’est la caractéristique de l’Amour, de regarder une personne
Et, sachant ses erreurs, de reconnaitre la noblesse dans son âme,
Puis de l’aider à réaliser qu’elle peut dépasser ses erreurs.
Si nous lui montrons la rose, elle fera la conquête des épines ;
Alors, elle fleurira, et plus loin fleuriront trente,
Soixante, une centaine de plants comme celui qui lui a été donné.

Notre devoir en ce monde est d’aider les autres
En leur montrant leurs roses, et non leurs épines.
Alors seulement nous atteindrons l’Amour
Que nous devrions ressentir pour chacun,
Alors seulement nous fleurirons dans notre propre jardin.

J’espère que vous aurez eu plaisir à lire ce texte, et je vous accompagne dans votre chemin d’évolution.

 

Patricia d’Angeli-Lockert
Thérapeute et co-fondatrice de l’IFHE

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